bien connue sous le nom de SEGMA, l'usine de cornichons d'Appoigny a des inquiétudes depuis l'annonce faite par Unilever d'une prochaine restructuration et de la suppression de 20 000 emplois et de 50 sites industriels.L'Yonne Républicaine s'en fait écho dans son édition du week-end :"Maille-Amora : les salariés inquiets - Les salariés des sites bourguignons d'Unilever - où sont fabriquées les moutardes et sauces Maille et Amora - sont « inquiets », mais « pas surpris » de la suppression de 20 000 emplois dans le monde, annoncée jeudi par le groupe, ont indiqué hier les syndicats.Le site d'Appoigny (Auxerrois), où sont conditionnés les cornichons, est aussi menacé alors que le site de Chevigny (Côte-d'Or) est dans une situation moins inquiétante, car, a estimé Patrick Dubois délégué de Force ouvrière et secrétaire du comité central d'entreprise des sites de Bourgogne, il s'agit de l'unique centre de fabrication de moutardes en Europe.« On ne s'attendait pas à un plan d'une telle ampleur mais on est déjà dans une dynamique de réduction d'effectifs et on savait que ça allait bouger, donc on n'est pas vraiment surpris », a déclaré M.Dubois, Aucune mobilisation n'était organisée sur les sites hier en raison,! selon la direction et les syndicats, de la période de vacances et du peu d'information sur les conséquences du plan mondial d'Unilever au niveau local. « Les usines du groupe (anglo-néerlandais) sont en concurrence entre elles au niveau européen. En France, nous vivons dans la crainte de délocalisations et nous craignons d'être très touchés par les suppressions d'emploi annoncées », a ajouté M. Dubois. « La fabrication des sauces vinaigrettes a déjà été déplacée vers la République Tchèque. Etant donné le coût de production des sauces sur le site dijonnais, nous sommes inquiets et nous avons alerté à plusieurs reprises les pouvoirs publics sur les risques de fermeture », a encore dit le responsable syndical."
Dans le même temps, le groupe néerlandais a affiché un bénéfice net en hausse de 16% au deuxième semestre 2007. Des chiffres qui dépassent les attentes des analystes.
Fin 2005, le groupe avait décidé d'arrêter le contrat qui le liait depuis très longtemps avec la SICA et les cultivateurs de l'Yonne et de ne travailler qu'à partir de cornichons importés !
Dès l'annonce le titre a grimpé en flèche
comme quoi les financiers se réjouissent d'une telle décision !